Permettez d’ouvrier notre échange sur la situations sociale et économique du pays. Nous avons qualifié la rentrée d’inédite même si, effectivement, nous avons aussi considéré qu’il n’y avait pas eu de pause estivale. Le Gouvernement est bousté par un Président omniprésent qui multiplie les interventions pour faire aboutir le cahier revendicatif du patronat. La première étape a été de faire un cadeau de 13 milliards aux foyers les plus fortunés, pour ensuite, porter rapidement atteinte au droit de grève, sous prétexte de mettre en place un service minimum. Ces lois passées il a aligné les interventions sur le terrain social et, à chaque chantier ouvert, aux conférences programmées, déjà il annonçait sur quoi il attendait des résultats de la négociation. Dans un calendrier très serré, il met le paquet, attaque toutes les garanties sociales collectives. Il cherche à nous donner le tournis, en espérant en remettre en cause le plus possible. Avec ce double objectif, d’une part, éviter que les salariés mesurent les enjeux à long terme et, d’autre part, limiter les marges de manoeuvre pour la négociation. Pour la CGT, dans un pays moderne, on doit respecter la démocratie. Nous avons toujours été convaincus que la marge de manoeuvre était plus grande que la situation ne le laissait entrevoir, pour peu que nous tenions notre rôle syndical. Pour sortir de la crise, le pays a besoin de réformer et cette exigence de changement est portée par les salariés que ce soit sur les questions économiques, sociales et démocratiques. Si les salariés souhaitent des changements profonds, la CGT les revendique aussi. Nous sommes une organisation de transformation sociale, pas une organisation de statu quo. Mais cela ne veut pas dire accepter n’importe quoi.
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