Rapin Info N° 332

EDITO : Christian PELTAIS

2007 a constitué un point d’orgue des destructions des droits sociaux organisées par le MEDEF et relayées par le gouvernement Sarkozy.

En ce début 2008, l’agenda chargé programmé par le Président de la République confirme cette tendance lourde. De plus lors de la conférence de presse, il a méprisé les salariés. Il ne prend pas en compte les attentes. Non seulement il a annoncé son impuissance sur les questions salariales mais il en rajoute, en précisant son intention d’en finir avec les 35 heures en 2008.

Au moment où chacun offre ses voeux, nous pouvons nous en adresser un collectivement, c’est de parvenir un imposer  » l’agenda revendicatif des salariés « . C’est ce à quoi travailleront unitairement les syndicats des Cheminots, de la R.A.T.P., des Électriciens et des Gaziers le 22 janvier sur les régimes spéciaux, ainsi que les syndicats de la fonction publique de l’état territoriale et hospitalière le 24 janvier sur les salaires et l’emploi public.

C’est le sens des propositions de la C.E. confédérale du 10 janvier. Il est de notre responsabilité de couvrir l’ensemble des préoccupations des salariés actifs, retraités et privés d’emploi, tant du privé que du public, cela placerait les salariés à l’offensive. À l’exemple du rapport de force créé sur les régimes spéciaux qui a contraint le gouvernement à négocier, la C.G.T. se doit d’offrir des perspectives. Sur la question du pouvoir d’achat, la grande préoccupation des salariés, le gouvernement le réduit à chaque mesure prise, aucun rattrapage sur le S.M.I.C., limitation des valorisations de pensions à 1,1%, création des franchises médicales le 1er janvier, ceci après la hausse du prix des carburants. Nous sommes tous concernés par une baisse du pouvoir d’achat, au même titre que par l’avenir des retraites. Les réponses aux revendications, en matière salariale, sont évidemment à arracher dans les entreprises où les syndicats doivent tout faire pour gagner l’ouverture de négociations sur les revendications des salariés. Dans ce cadre, entreprise par entreprise, engageons une campagne d’expression des besoins et développons l’action à chaque fois que possible. C’est cette dynamique qui nous conduira à travailler, espérons- le, unitairement à des initiatives convergentes sur les territoires qui permettraient d’associer l’ensemble des salariés actifs et retraités des secteurs public et privé.

Si dans les entreprises les patrons doivent augmenter les salaires, sur le pouvoir d’achat, le gouvernement a d’énormes responsabilités mais cela ne se gagnera pas sans un ancrage dans les entreprises.

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